L’UNION FRANÇAISE N°17


ACCUEIL ET INTRODUCTION



Bonjour et merci pour votre désir de joindre L’UNION FRANÇAISE N°17, notre Loge maçonnique ancienne et francophone située au sein de l’immeuble de la Grande Loge de Francs et Acceptés Maçons de l’État de New York au 71 West 23rd Street à Manhattan.

Vous trouverez dans ce chapître toutes les informations nécessaires qui devraient être à même de répondre à l’ensemble des questions que vous êtes en droit de vous poser à notre sujet.

Si vous désirez devenir membre de L’UNION FRANÇAISE N°17, veuillez contacter notre Secrétaire au lien suivant:

( Cliquez ici pour vous adresser au Secrétaire )

pour qu'il puisse vous envoyer un formulaire d’application qu’il vous faudra remplir de votre propre main et lui retourner par courrier avec un chèque de dépot pour la somme de $100.00 (cent dollars U.S.) à l’adresse suivante:

Att: Le Secrétaire

L’UNION FRANÇAISE N°17

MASONIC TEMPLE

71 West 23rdStreet

New York, NY 10010



Le chèque doit être payable à L’UNION FRANÇAISE N°17.

Si votre candidature est acceptée, un paiement supplémentaire de $300.00 (trois cents dollars U.S.) devra être effectué avant le commencement du processus d’initiation.

Si votre candidature n’est malheureusement pas acceptée, votre dépot de $100.00 (cent dollars U.S.) vous sera intégralement remboursé.

Les qualifications requises pour joindre une Loge de Francs-Maçons dans l’État de New York sont simples: être un homme d’âge majeur (21 ans ou plus) et de bonne renommée.

Par ailleurs, les règlements intérieurs de L’UNION FRANÇAISE N°17 stipulent qu’il vous faut aussi pouvoir parler, comprendre et lire la langue française à un niveau acceptable pour pouvoir en devenir membre puisque tous les travaux y sont faits en Français.

Nous espérons avoir de vos nouvelles sous peu ...




L’UNION FRANÇAISE N°17

Composée de réfugiés Huguenots Français ainsi que de soldats Français qui étaient venus en Amérique avec Rochambeau et le Marquis de Lafayette, “THE FRENCH LODGE” travaillait à New York depuis 1773 avec une charte du Grand Orient de France quand une nouvelle vague d’immigrants arriva à New York et en Louisiane à la suite de la révolution de Saint Domingue et de son indépendance. Un bon nombre de ces nouveaux immigrants étaient des Franc-Maçons et, le 12 Décembre 1793, un mandat fut accordé à “LA TENDRE AMITIÉ FRANCO-AMÉRICAINE” qui devint “L’UNITÉ AMÉRICAINE” le 26 Mai 1795. “L’UNION FRANÇAISE” fut instituée le 26 Décembre 1797 et sa Charte lui fut accordée (avec le N°14) par le Most Worshipful Robert R Livingston, Grand Maître des Maçons de l’État de New York, le 6 Juin 1798.


Le 30 Décembre 1799, “L’UNION FRANÇAISE” fut invitée à mener la délégation Maçonnique du cortège funèbre de George Washington. Cet événement fut fidèlement recréé durant les cérémonies du centenaire en Décembre 1899 et du bicentenaire en Décembre 1999.

“THE FRENCH LODGE” mit fin à ses travaux en Décembre 1804 et, en Avril 1805, son Secrétaire, le Frère Guillaume Dubois, s’affilia à “L’UNION FRANÇAISE” à qui il fit cadeau de l’épée que le Marquis de Lafayette avait donné à “THE FRENCH LODGE” en 1784. Cette ‘épée de Lafayette’ fut utilisée par tous les Vénérables Maîtres de “L’UNION FRANÇAISE” jusqu’en 1835.

Une querelle entre les Loges de la Ville et les autorités de la Grande Loge de l’État de New York furent à l’origine d’un reclassement qui attribua le N°71 à “L’UNION FRANÇAISE” le 23 Août 1819. La réorganisation du 7 Juin 1839 lui attribua le N°17 - son numéro actuel.

L’histoire de la Loge fut importante dans le développement de la Maçonnerie de New York, mais elle connut aussi des périodes de dissension et plusieurs nouvelles Loges furent ainsi ouvertes par des membres de “L’UNION FRANÇAISE”: “LA SINCÉRITÉ” en 1805, “LA CLÉMENTE AMITIÉ COSMOPOLITE” en 1855, et “GARIBALDI LODGE” qui fut instituée le 5 Septembre 1863 par un Passé Vénérable Maître de “L’UNION FRANÇAISE”, le Vénérable Frère Attilio Massabo. “L’UNION FRANÇAISE” est donc ‘LA LOGE MÈRE’ du 10ème District de Manhattan.

Ses membres les plus célèbres furent: Victor Dupont de Nemours et le Général Gabriel Rey inscrits en 1804, J. J. J. Gourgas en 1806 (un réfugié Huguenot qui devint le ‘Gardien’ du Rite Écossais Ancien Et Accepté dans l’État de New York durant la période trouble de 1826 à 1840), et Pierre Napoléon Bonaparte en 1837.

Le bicentenaire de “L’UNION FRANÇAISE” fut célébré le Mardi 17 Juin 1997 dans une cérémonie de redédication dirigée en Grande Loge par le M .'. W .'. Earle J. Hino, Jr., Grand Maître des Maçons de l’État de New York, en présence du T .'. R .'. F .'. Claude Charbonniaud, Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française.


À cette occasion, l’Atelier organisa le Dimanche 15 Juin une cérémonie œcuménique dans la Cathédrale de Saint John The Divine avec la pose permanente dans la Chapelle de Saint Martin (la Chapelle Française) d’une pierre spécialement taillée à cet effet. Cette cérémonie fut précédée par une Croisière au Coucher de Soleil dans le Port de New York le Samedi 14 Juin.

Le Mardi 17 Juin fut déclaré “JOURNÉE DU BICENTENAIRE DE L’UNION FRANÇAISE” par une Proclamation du Maire de la Ville de New York, le Très Honorable Rudolph W. Giuliani.







INSTRUCTIONS À PRÉSENTER AUX ASPIRANTS




Vous avez manifesté le désir d’être admis dans notre Société. Mais avant de vous recevoir dans notre sein et en exécution de nos règlements, il faut que nous soyons mis à même de juger si vous avez les qualités requises par l’association et si celle-ci peut aussi répondre à votre attente. Pour ce faire, il est nécessaire que vous vous rendiez compte vis-àvis de vous-même des motifs qui vous amènent chez nous et de ce que vous devez chercher parmi nous. Afin de vous aider dans cet examen indispensable, nous croyons utile de vous assister par les indications suivantes:

1


La Franc-Maçonnerie a pour base la reconnaissance envers le Premier Être et l’étude de la nature; pour lien, la morale; pour but, la perfection et le bonheur de l’homme; et pour résultat, la bienfaisance. Marchant à l’émancipation de l’intelligence humaine, elle est toujours militante pour abattre les obstacles qui s’opposent aux progrès des lumières. Écartant les distinctions prééminentes, elles ne connait que celles qui brillent par les talents et la vertu; la persévérance dans un commun travail est la première condition de son existence. La Maçonnerie ne s’immisse jamais dans les questions de gouvernement ou de législation civile ou religieuse; et, tout en faisant concourir ses membres au perfectionnement de toutes les sciences, elle en excepte dans ses assemblées, positivement deux, quoique les plus belles: la politique et la théologie, parceque ces deux sciences divisent les hommes et les peuples que la Maçonnerie tend constamment à unir.

2


Si donc vous n’éprouviez pas avant tout le besoin d’atteindre par vous-même le but de la Franc-Maçonnerie, vous ne gagneriez rien à en devenir membre. De plus, s’il n’entrait pas dans votre manière de voir, ni dans vos intentions, d’oublier dans vos relations Maçonniques la distinction qui, dans le monde extérieur, existe entre les hommes suivant leurs conditions sociales, leurs croyances religieuses et leurs opinions politiques, vous seriez mal parmi nous.

3


En conséquence, le Maçon respecte et honore les rapports qui, dans le monde extérieur, le lient aux autres Maçons, et il considère comme indigne de lui d’exploiter ses relations Maçonniques pour satisfaire à des intérêts matériels. Ne vous attendez donc pas à tirer de l’association aucun avantage de cette nature, car vous seriez amèrement déçu.

4


Si pour donner suite à votre désir de faire partie de l’association, il vous paraissait indifférent de réfléchir sérieusement ou non sur vos dispositions réelles, ou si vous ne cherchiez à être reçu Maçon que pour satisfaire un sentiment de curiosité ou de vanité, vous feriez mieux d’y renoncer; car ni la curiosité, ni la vanité ne peuvent être contentées parmi nous. Si vous vous attendiez à ce que des secrets vous soient révélés, vous seriez également trompé dans votre attente, car notre institution ne cache aucune science ou connaissance occulte. Si enfin vous ne veniez parmi nous que pour rechercher des amusements sociaux, vous seriez encore désappointés et vous ne tarderiez pas à vous apercevoir que de pareils amusements s’obtiennent bien plus facilement de toute autre société dans laquelle on se meut avec beaucoup plus de liberté que dans la nôtre.

En outre, pensez-y très sérieusement: on ne se retire pas très aisément de l’association. En effet, si sous le prétexte d’avoir été déçu dans vos éspérances, vous cherchiez à vous en retirer, vous vous exposeriez au reproche d’avoir négligé notre pressante recommandation - avant tout de vous rendre compte à vous-même - et ensuite à celui de vous être fait admettre dans une société dont vous n’étiez pas digne de faire partie.

5


En y réfléchissant mûrement, surtout ne perdez pas de vue que la Maçonnerie est composée d’hommes pris dans toutes les classes de la société. Il ne serait donc point impossible que vous apprissiez à connaitre un membre de l’association qui, par sa position dans le monde, fût en opposition directe avec vous et à qui vous croiriez devoir refuser votre estime.

Cependant, pour peu que vous considériez les chose de plus près, vous trouverez bientôt qu’il est impossible que l’association puisse se garder contre toutes éspèces de méprises; mais à présent qu’il est encore temps, sondez sérieusement votre cœur et sachez si vous auriez le courage de reconnaitre un Frère dans un tel homme, de vous unir étroitement avec lui dans un but commun qui ne peut être atteint que par une réciprocité de sentiments Fraternels. Sachez enfin - si vous vous sentiez la force et la bonne volonté nécessaires - relever celui qui est tombé, le supporter avec patience, le guider avec douceur, et, dans le sentiment de votre supériorité, ne jamais chercher à l’humilier.


6


Les devoirs que nous avons à remplir réclament un dévouement sincère à l’association, un concours actif et persévérant pour atteindre son but, une présence assidue aux assemblées, et une soumission absolue aux lois existantes. Pourtant, vous aurez, en devenant membre, à donner une partie de votre temps et à consacrer vos facultés intellectuelles à l’association. De plus, tout membre étant tenu de contribuer dans une certaine mesure aux frais assez considérables que nécessite notre organisation intérieure, vous aurez à y participer et nous vous en dirons le montant de vive voix. Il nous reste donc à examiner scrupuleusement si, pour répondre à toutes ces exigences, vous êtes aussi en état d’y souscrire librement.

7


Autrefois, et plus récemment encore, on a souvent reproché à la Franc-Maçonnerie de favoriser l’indifférence religieuse, ou bien encore de vouloir remplacer l’Église, ou d’en tenir lieu. Nous ne voulons pas en discuter, et ce n’est pas le lieu ici d’examiner les motifs qui ont exposé l’association aux soupçons et aux persécutions; il nous suffit, quant à présent, de dire que la cause principale en est dans l’ignorance du vulgaire à l’endroit des cérémonies et des aspirations de la Franc-Maçonnerie. Afin de vous mettre à même d’apprécier les accusations dont l’association a été l’objet, nous devons vous assurer que, par principe, la Maçonnerie n’empiète en aucune façon sur les droits et les intérêts de l’Église. Elle n’a rien de commun avec celle-ci, si ce n’est sa morale dont l’application, dans toutes les circonstances de la vie et principalement dans nos rapports avec nos semblables - conséquemment aussi dans notre association - exerce une influence réelle et salutaire sur nos actions. Pour toute autre conviction religieuse, la Franc-Maçonnerie laisse chacun de ses membres absolument libre de les satisfaire individuellement selon ses besoins.

8


La réception dans l’association a lieu conformément à des us et coutumes en rapport avec le but de l’association et auxquels chaque aspirant doit nécessairement se soumettre. Ils ne renferment cependant rien qui soit contraire en quoi que ce soit à la bienséance et à la dignité de l’homme.


En résumé, nous vous prions de prendre tout le temps nécessaire pour examiner très soigneusement les ouvertures que nous venons de vous faire ici et, si après celà, vous êtes toujours décidé à faire partie de l’association, de nous faire connaitre votre volonté et, en même temps, de nous remettre une relation de votre existence passée.


CODE MAÇONNIQUE




- Respecte le Grand Architecte de l’Univers!

- Aime ton prochain.

- Fais du bien.

- Ne fais point de mal.

- Laisse parler les hommes.

- Le vrai culte du Grand Architecte de l’Univers consiste dans les bonnes mœurs.

- Fais donc le bien pour l’Amour du bien lui-même.

- Tiens toujours ton Âme dans un État pur, pour paraître dignement devant le Grand Architecte de l’Univers.

- Estime les bons, plains les faibles, fuis les méchants, mais ne hais personne!

- Parle sobrement avec les grands, prudemment avec tes égaux, sincèrement avec tes amis, doucement
      avec les petits, tendrement avec les pauvres.

- Ne flatte point ton Frère, c’est une trahison; si ton Frère te flatte, crains qu’il ne te corrompe.

- Écoute toujours la voix de la conscience.

- Sois le père des pauvres; chaque soupir que ta dureté leur arrachera augmentera le nombre des
      malédictions qui tomberont sur ta tête.

- Respecte l’étranger voyageur; aide-le; sa personne est sacrée pour toi.

- Évite les querelles; préviens les insultes; mets toujours la raison de ton côté.

- Respecte les femmes; n’abuse jamais de leur faiblesse; et ne permets jamais qu’atteinte leur soit portées.

- Si le Grand Architecte de l’Univers te donne un fils, remercie-le.

- Fais que jusqu’à dix ans, il te craigne; que jusqu’à vingt ans, il t’aime; que jusqu’à la mort, il te respecte.

    - Jusqu’à dix ans, sois son maître;

    - Jusqu’à vingt ans, son père;
  
    - Jusqu’à la mort, son ami.

- Pense à lui donner de bons principes plutôt que de belles manières; qu’il te doive une droiture éclairée et 
       non pas une frivole élégance.

- Fais-en un honnête homme plutôt qu’un homme habile.

- Si tu rougis de ton état, c’est orgueil; songe que ce n’est pas ta place qui t’honore ou te dégrade, mais la     
      façon dont tu l’exerces.

- Lis et profite; observe; réfléchis et travaille; rapporte tout à l’utilité de tes Frères, c’est travailler pour 
      toi-même.

- Réjouis-toi dans la justice; courrouce-toi contre l’iniquité; souffre sans te plaindre.

- Ne juge pas légèrement les actions des hommes; ne blâme point et loue encore moins; c’est au Grand
      Architecte de l’Univers, qui sonde les cœurs, à apprécier son ouvrage.



RÉUNION N°1                                                              LECTURE N°1


RÉSUMÉ DE L’HISTORIQUE



Cher Ami,

Dans le livre de l’histoire humaine, un chapître est réservé à la Franc-Maçonnerie. Lorsque vous serez devenu membre d’une Loge, vous désirerez lire ce chapître, autant pour sa propre fascination que pour la Lumière dont il éclairera cette route Maçonnique qui s’ouvre devant vous. Ce soir, je vais vous faire un court résumé de cette histoire; non pas pour l’amour de l’histoire, mais pour vous permettre de mieux comprendre les trois marches de l’Initiation qui vous attend.

En toute époque et en tout pays, les hommes ont fondé des sociétés secrètes, organisé des cérémonies d’initiation, employé des symboles, des emblèmes et des moyens de reconnaissance. Lorsque la Franc-Maçonnerie fit son apparition - il  y a combien de temps, nul ne le sait - elle hérita beaucoup de ces sociétés, quelques-uns de leurs rites et nombre de leurs symboles. Vous les rencontrerez sur le sentier de votre initiation. Leur inexprimable antiquité les rend encore plus sacrés à nos yeux.

Le document le plus vieux de notre Corporation est un manuscript rédigé en 1390, en Angleterre, par un Frère inconnu. Celà fait presque six siècles! Mais ce texte lui-même prouve que, déjà à cette époque, la Maçonnerie était très ancienne.

Au moment où ce document fut écrit, tous les Francs-Maçons étaient opératifs. C’est-à-dire qu’ils s’employaient à bâtir des immeubles. Un tel bâtisseur était appelé “Maçon”. À ce propos, il est curieux de noter que, bien que le Larousse explique l’éthymologie de ce mot en partant du latin “macio”, en réalité tous les linguistes (et en particulier les Frères qui s’intéressent - et pour cause - à cette question) ne sont pas d’accord quant à l’explication de son origine.

Il y avait plusieurs catégories de “Maçons”, mais l’évidence prouve que ceux que l’on appelait “Francs-Maçons” étaient ces constructeurs d’un type supérieur qui dessinaient les plans, supervisaient et érigeaient les Grandes Cathédrales et autres magnifiques structures dans le style architectural dit “gothique”.

Ces maçons opératifs dressaient donc les plans des constructions dans le tout et dans chaque détail. Ils préparaient les pierres dans les carrières, assemblaient les voûtes, les piliers, les colonnes, gravaient les décorations, fabriquaient et ajustaient les vitraux aux fenêtres, et produisaient les sculptures. Leurs travaux étaient difficiles à exécuter et requiéraient une compétence et un génie du plus haut degré ainsi qu’une vaste connaissance des lois mécaniques et de la géométrie aussi bien que du travail de la pierre proprement dit. Ce furent les Grands Artistes du Moyen Age.

Une longue période de discipline sévère était nécessaire pour instruire ces hommes et en faire des ouvriers capables d’accomplir de tels travaux. Ils choisissaient de jeunes garçons de dix à douze ans, sains de corps, à l’esprit éveillé, et de bonne réputation, et les mettaient en apprentissage avec un maître-maçon pour un certain nombre d’années, habituellement sept. Ce maître-maçon devenait un peu le père du jeune garçon, son tuteur, son instructeur, et son guide. Il lui enseignait à la fois la théorie et la pratique du métier. À la fin de son apprentissage, le garçon devait se soumettre à une série de tests pour prouver son habileté avant d’être accepté comme membre actif de la Corporation, avec pleine possession des droits et de devoirs qui s’y rattachaient.

Lorsqu’un certain nombre de maçons travaillaient ensemble à une construction nécessitant plusieurs années de travail, ils organisaient une loge qui pouvait se réunir dans un  local provisoire ou  dans une salle de la bâtisse en construction. Une telle loge était gouvernée par un Vénérable Maître assisté de Surveillants; un Secrétaire s’occupait de la tenue des livres; un Trésorier gardait les fonds et une boite de charité pour dispenser l’aide aux membres malades, accidentés, ou en détresse, ainsi qu’aux veuves et orphelins des membres. Elle se réunissait en tenues régulières, divisait ses membres en grades, et admettait des membres par initiation. Bref, c’était dans l’essentiel ce qu’est une Loge Maçonnique aujourd’hui.

Le jeune garçon commençant son éducation dans l’art des bâtisseurs était appelé “Apprenti”. Après avoir servi un temps suffisant pour donner la preuve de sa qualification, son nom était inscrit dans les registres de la loge et il en devenait membre passif. À la fin de ses sept ans d’apprentissage, il était introduit en loge fermée et il était alors prêt à prouver sa compétence en produisant ce que l’on appelait une “pièce de maître”. En somme, il était jugé là. Maintenant, s’il passait son examen de manière satisfaisante, il était fait membre entier de la Corporation. En ce sens, il était l’égal des autres en devoirs, droits et privilèges et on l’appelait “Compagnon du Métier” - le mot compagnon voulant dire ici membre actif. En ce sens, il possédait maintenant la maîtrise: les théories, pratiques, règlements, secrets et outils de son métier. On l’appelait “Maître-Maçon”.

Ayant achevé leurs travaux dans une communauté, ces Francs-Maçons déménageaient dans une autre, assemblant leur loge où ils se rencontraient. Les autres catégories de maçons étaient obligées par la loi de vivre et travailler dans la même commune, année après année, soumis aux restrictions locales. La plupart de nos historiens pensent que les bâtisseurs des Grandes Cathédrales Gothiques étaient libres de ces lois et restrictions, et c’est pourquoi on les appelait “Francs-Maçons”.

Telle était la fraternité pendant sa période opérative, et telle elle est demeurée durant des générations. Puis un grand changement se produisit. La géométrie Euclidienne fut redécouverte, rendant ainsi publics de vieux secrets de métiers. Vint la Renaissance, et, avec elle, le style Gothique commença à décliner. Les conditions sociales subirent une révolution et les lois furent changées. Tout ceci amena le déclin de la Corporation. Durant les 16ème et 17ème siècles, les Francs-Maçons étaient si peu nombreux, que seulement quelques petites loges, çà et là, s’accrochaient à une existence précaire.

De par ces conditions, les Francs-Maçons adoptèrent une nouvelle pratique pour recruter leurs membres: ils commencèrent à accepter des membres non-opératifs. Autrefois, seuls les maçons opératifs pouvaient devenir membre, mais durant ces deux siècles - nos historiens les appellent les deux siècles de transition - des gentilshommes, ne désirant nullement devenir des bâtisseurs, ni poussés par la curiosité mais pour des raisons sociales et par intérêt dans les anciennes coutumes de la Corporation, furent alors reçus. Et parce qu’ils furent reçus ainsi, on les appela “Acceptés-Maçons”. Au début, ceux-ci étaient peu nombreux, mais, avec le temps, leur nombre s’accrût jusqu’au début du 18ème siècle, au point de dépasser les opératifs tout aussi bien en nombre qu’en influence.

Le résultat fut que la Corporation fit un pas qui allait la révolutionner et la diriger sur une nouvelle voie en puissance et en grandeur. Le jour de la Saint-Jean, le 24 Juin 1717, quatre des plus vieilles loges de Londres et de Westminster se rencontrèrent à Londres et organisèrent une Grande Loge et, le même jour, choisirent leur premier Grand Maître, le Très Illustre Anthony Sayer.

Quelques années plus tard, la Corporation s’était transformée en une Fraternité Spéculative - par spéculative on veut dire Maçonnerie morale et symbolique -, avait altéré les deux degrés en trois (Apprenti, Compagnon et Maître-Maçon), récupéré et compulsé les anciens manuscripts Maçonniques, produit le premier Livre des Constitutions, et commençait à distribuer des Chartes dont le nombre grandit rapidement après l’organisation de cette Grande Loge. Tout ceci était le début d’une Maçonnerie Spéculative organisée telle que nous la connaissons aujourd’hui.

En 1751, une nouvelle Grande Loge fut organisée en Angleterre. Avant cette date, des Grandes Loges avaient été formées en Écosse, en Irlande, et sur le Continent. Les premières Loges Américaines, dont la plus ancienne fut fondée à Philadelphie en 1750, étaient gouvernées par des Grands Maîtres Provinciaux nommés par les Grandes Loges d’Angleterre, d’Écosse, ou du Continent.

L’un des résultats de la fin heureuse de la guerre de la Révolution fut que les Loges Américaines devinrent souveraines et indépendantes. Lors de ces évènements, on se demanda s’il ne devrait y avoir qu’une seule Grande Loge pour tous les États Unis, mais la sagesse de la Corporation prévalut et un tel plan fut abandonné.

Peu à peu, une Grande Loge fut organisée dans chaque État, souveraine et indépendante dans les frontières de son État, et entièrement libre de contrôle et domination étrangers. Aujourd’hui, nous avons une Grande Loge dans chaque État, et une pour le District de Columbia. Sur leurs registres figurent plus de 15.000 loges, groupant approximativement 3 millions de membres.

Notre loge, L’Union Française No. 17, fut organisée en 1797. Elle est placée sous la juridiction de la Grande Loge de l’État de New York, et c’est l’une des plus anciennes loges de cet État.

La Maçonnerie Spéculative ne jaillit pas, toute crée de rien, en 1717. Ce fut un développement graduel qui la dégagea de la Maçonnerie Opérative. En suivant une chaîne ininterrompue, nous pouvons remonter jusqu’à ces bâtisseurs du Moyen Age. Nous sommes nous aussi des Maçons, mais tandis qu’ils érigeaient des bâtiments de pierre, nous essayons de bâtir des hommes. Leurs outils ont été transformés en symboles de lois morales et spirituelles. Leurs pratiques et secrets ont été incorporés dans l’Art Royal de l’Amour Fraternel, du Secours, et de la Vérité. Leur rituel, adouci, enrichi et embelli par le passage du temps, est employé pour initier, passer et élever nos candidats. Tout ce qui était vivant et permanent dans leur métier a été préservé et nous l’employons au nom de la bonne volonté, l’amabilité, la charité et l’Amour Fraternel parmi les hommes.

Tel est notre héritage, Cher Ami, et lorsque vous y ferez votre entrée, vous y découvrirez son intérêt inépuisable ainsi que son appel durable: une Force pour enrichir, ennoblir et inspirer votre vie.


RÉUNION N°1                                                                    LECTURE N°2


LES LANDMARKS



Cher Ami,

Avant que les systèmes modernes d’arpentage et d’enregistrement cadastral soient développés, la façon d’établir les limites permanentes d’une ferme, d’un champ, d’un lot, ou de toute autre parcelle de terrain, était un problème complexe et difficile à résoudre. Il semble que la presque seule méthode que les hommes pouvaient imaginer était de prendre un point de repère tel qu’une colline, une rivière, un rocher, ou bien même un arbre, de tracer de ce point une droite allant au point suivant, et ainsi de suite, déterminant de la sorte la ligne de démarcation au delà de laquelle la propriété d’un homme ne pouvait ou ne devait pas aller. Ces marques plus ou moins définitives étaient appelées “Bornes” (ou “Landmarks” en Anglais), mot qui s’explique par lui-même. (Pour la meilleure compréhension de cette lecture, nous emploierons le mot anglais car c’est d’ailleurs sous cette forme qu’on le trouvera presque toujours.) Il est facile de comprendre pourquoi le fait de détruire ou d’enlever une borne était considéré comme une offense sérieuse: il correspondait à voler un homme de son bien.

La Franc-Maçonnerie a honoré ce terme en groupant sous le terme de Landmark ses plus importantes lois de base. Il y a dans la Corporation certains principes, usages de lois, pratiques et traditions qui ne peuvent être changés par aucun Maçon, Loge ou Grande Loge. C’est ce dont nous parlons lorsque nous nous référons aux “Anciens Landmarks”, expression que vous entendrez souvent durant votre carrière maçonnique. Essayons donc de comprendre cette expression, tout du moins dans son sens large.

La F .'. M .'. a une identité, un caractère qui lui est propre. Certaines choses en elle ne peuvent être abolies, changées ou modifiées sans détruire cette identité. Certains changements peuvent être  effectués et la F .'. M .'. continue alors d’être ce qu’elle était auparavant; mais il y a d’autres altérations qui, si elles étaient faites, détruiraient la F .'. M .'. elle-même car elle cesserait de posséder sa propre identité et elle deviendrait quelque chose d’autre ... Examinez un verre d’eau, par exemple. Nous pouvons diviser cette eau en parties de plus en plus petites jusqu’à ce que nous atteignions la molécule. Mais durant toute l’opération, nous aurons toujours de l’eau. Si cependant nous ne nous arrêtions pas ici et divisions ensuite la molécule, nous n’aurions plus de l’eau mais des gaz: de l’oxygène et de l’hydrogène en combinaison H2O. Il y a donc un point au-delà duquel ce fluide ne peut être changé sans perdre son identité.

Cet exemple concrétise l’idée des Landmarks. Ils définissent ce qui est essentiel à l’identité de la Franc-Maçonnerie. S’en débarrasser équivaudrait à se débarasser de la Maçonnerie. Nous pouvons donc grossièrement définir ainsi la doctrine des Landmarks:

     “Tout ce qui est trouvé nécessaire à maintenir l’identité et à garantir la continuité de la Franc-Maçonnerie
        a la puissance d’un Landmark.”

Vous voyez maintenant pourquoi une Loge, une Grande Loge, ou bien-même la Fraternité entière ne peuvent pas changer ces Landmarks. Et si une Grande Loge décidait de changer ces Landmarks, elle se détruirait elle-même car il n’y aurait plus de Maçonnerie, et il ne peut naturellement exister de Grande Loge sans Maçonnerie.

Il est impossible de donner ici une liste complète de tous ces Landmarks, mais quelques exemples aideront à éclaircir ce dont il s’agit. Je vais attirer votre attention sur quelques uns de ceux-ci tout en vous prévenant que ce ne sont que des spécimens et qu’ils ne limitent ni n’épuisent ces Landmarks.

La Maçonnerie débuta il y a cinq ou six cents ans avec les maçons opératifs d’Europe et de Grande Bretagne. Bon nombre de leurs sciences, pratiques, arts, symboles, emblèmes et coutumes se trouvèrent incorporés de manière permanente dans la nature même de la Maçonnerie. Si tout ce que nous avons hérité de la Maçonnerie Opérative devait être aboli, non seulement celà détruirait nos connections avec notre propre histoire, mais en même temps changerait notre Fraternité au point de la rendre méconnaissable. Voilà donc ce qu’est la puissance d’un Landmark.

Dans la Maçonnerie, nombreuses sont les choses gardées secrètes du monde extérieur, ses propres membres les ayant déclarées sacrées. Ce secret n’est pas une pose théatrale prise pour satisfaire un désir de mystification, mais il est si essntiel à la nature de la Corporation que nous ne pourrions pas même concevoir la Franc-Maçonnerie sans lui. Le rituel, les initiations, les obligations, les moyens de reconnaissance, et cette vie privée (ce qui en somme rend les heures passées en Loge si délicieuses) seraient partis. Le secret a donc la force d’un Landmark.

Dès son début, la Maçonnerie n’admit que des hommes adultes comme membres. Un garçon mineur ne pouvait être tenu responsable de ses obligations. Et si les femmes étaient admises, celà demanderait un tel remaniement de notre système que peu de la forme sous laquelle nous le connaissons actuellement demeurerait ... Chaque candidat doit posséder certaines qualifications: il doit être sain de corps, bien recommandé, de bon caractère, né libre, et d’âge majeur. Si ces clauses étaient supprimées, nous serions envahis par des hommes de tous bords, des hommes incapables de vivre une vie Maçonnique physiquement, moralement, et mentalement. En résultat, il n’y aurait pas de vie Maçonnique à vivre ... Mais il n’est pas suffisant qu’un récipiendaire soit bien qualifié pour être admis dans nos mystères, il doit aussi passer par les Rites d’Initiation. Ceci aussi est une part intégrale de notre Fraternité depuis son début, et il lui est si vital que tout le système le présuppose entièrement. Éliminez l’initiation, et il est possible qu’un genre de société demeure, mais ce ne serait pas la Société des F .'. M .'. .

Un autre facteur tout aussi essentiel est le Ballot, unanime et secret. Comme le but principal de la Corporation est d’unir les hommes par des relations fraternelles, il est nécessaire que les tels candidats qui seront admis ne viennent pas troubler l’harmonie qui règne parmi les membres. Le dessein du Ballot fut si soigneusement défini pour se protéger contre les importuns que, jusqu’en 1989, si un seul membre était convaincu qu’un certain candidat aurait une influence pertubatrice, son seul vote avait le pouvoir de l’exclure. Malheureusement, certains membres ont abusé du système en éliminant des candidats valables pour conserver leur propre contrôle de la Loge, et de ce fait, la Grande Loge de New York a adopté en 1989 le changement pour qu’un minimum de 3 membres soit nécessaire pour rejeter un candidat.

Le Rituel contient le Travail, les Lectures, les Cérémonies employées pour enseigner les principes, lois morales et buts de la Maçonnerie. Les symboles, emblèmes et allégories sont abondamment employés pour appuyer et dramatiser ces enseignements. Peut-être qu’aucune autre des “Bornes Permanentes” n’excède le Rituel dans la nature essentielle de son identité.

La souveraineté d’une Grande Loge, la souveraineté d’une Loge dans sa juridiction, et la souveraineté de la loi non-écrite sont une nécessité similaire, car sans de telles souveraintés, l’anarchie prendrait place et le Fraternité serait réduite en pièces par des forces désordonnées générées en elle-même. De même, tout Maçon doit respecter la loi civile et lui obéir. Aucun Maçon n’a le droit de participer à des rixes et des rebellions. Aucune discussion politique ne doit avoir lieu dans nos réunions. Que celà soit aboli et notre organisation deviendrait captive de quelque parti politique ou social quel qu’il soit, et elle périrait au premier changement du pouvoir gouvernemental; et tant que celà durerait, elle serait esclave d’un pouvoir extérieur, destituée de tout droit de régulariser et contrôler sa propre existence.

Dans le même sens agit l’ancienne loi qui interdit qu’un candidat ou un membre soit questionné sur ses croyances religieuses, et aussi que des questions sectaires soient introduites dans la Loge. Comme devenir le jouet d’un parti politique équivaudrait, en somme et en fin de compte, à la destruction de la Maçonnerie, de même devenir esclave de quelque “église” amènerait sa mort tôt ou tard.

On peut décrire ce dernier exemple comme le “Landmark” couronnant tous les autres. La croyance en un Être Suprême (*), avec la Bible (**) ouverte en Loge, et la croyance en l’Immortalité forment la base religieuse de la Franc-Maçonnerie; et le mot “base” doit être pris ici dans son sens le plus littéral. Si cette partie spirituelle était supprimée, notre Fraternité dégènèrerait en un simple club social, chose entièrement opposée à ce qu’elle a toujours été et qu’elle demeure maintenant encore.

Ceux-ci ne sont que quelques exemples de ces caractéristiques qui appartiennent inélianablement à la Franc-Maçonnerie et dont voici le but.

Vous n’êtes pas encore Maçon. Si vous avez la bonne fortune de devenir membre d’une Loge, et si ensuite vous progressez en savoir et en expérience Maçonniques comme nous l’espérons, vous acquérerez une compréhension de ce sujet d’une façon plus technique car vous aurez l’avantage de le voir de l’intérieur et non plus de l’extérieur. Mais à votre stage présent, ce sujet est de la plus grande importance pour vous pour la raison suivante: il vous explique que la Franc-Maçonnerie est clairement consciente de ce qui appartient à sa propre nature. Elle garde et chérit cette nature, continuellement, contre toute influence possible. Le candidat qui en devient membre doit l’accepter comme il la trouve ou pas du tout.

Il n’existe aucun moyen de changer la Franc-Maçonnerie pour l’adapter aux goûts, aux faiblesses, aux présagés ou aux opinions du Candidat. C’est à lui de s’y conférer en se changeant si besoin en est. Pour devenir Maçon, vous devez donc vous tenir prêt en toute sincérité à donner de bon cœur votre assentiment à ces enseignements et principes, à obéir à ces lois et règlements, et à observer ces “Anciens Landmarks”.




(*) Ce principe de la croyance en un Être Suprême a non seulement fait couler beaucoup d’encre, mais il est à la base de cette regrettable inimitié qui existe entre certaines Obédiences parce qu’il est parfois mal compris. Un grand Maçon Français le définit ainsi:

“Le Grand Architecte de l’Univers - cette expression est un symbole. Mais ce symbole voile une Foi: Foi dans l’Initiation et ses vertus. Nous ne pouvons pas exiger que cette Foi soit exprimée par la pratique d’une religion définie. Pour nous, le Grand Architecte de l’Univers peut représenter le Dieu révélé à n’importe laquelle des 171 ou 172 religions chrétiennes, juives, ou mahométanes qui sont librement pratiquées dans ces grands pays où la liberté de pensée est la règle de base.

Il peut aussi voiler l’idée bouddhiste ou hindoue de divinité. Et finalement, il peut au- dessus de toute conception religieuse, représenter l’Être Suprême, Idéal, Éternel et Universel, qui inspire nos efforts vers la perfection. Lui qui fut, qui est, et qui sera; Lui qui engendre et anime de vie toute chose; l’Inconnu infini et souverain, inxeplicable et inexprimable, inaccessible aux efforts du raisonnement, mais perceptible à l’Amour intuitif ou, en d’autres mots, à l’Initiation”..




(**) Et un autre à propos de la Bible:

“Ce livre est sacré, mais c’est un symbole. C’est le symbole de l’Être humain car il contient à la fois tout ce qui peut être trouvé dans l’humanité, et, même dans chaque homme, de la chose la plus vile à celle la plus pure.”


RÉUNION N°1                                                             LECTURE N°3


LES DOGMES




Cher Ami,

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je pense qu’il est nécessaire de définir le sens dans lequel on emploie ce mot “Dogme”, et comment il doit être compris. Il n’a pas ici un sens ni une tendance religieuse ou sectaire, mais plutôt philosophique. Je l’emploie ici dans ce sens donné par le Petit Larousse: “opinion donnée comme certaine” dans le sens de la philosophie qui admet la certitude.

Les principaux ou premiers dogmes de la Franc-Maçonnerie sont l’Amitié, la Moralité et l’Amour Fraternel. Il ne faut pas dédaigner ce mot “principaux”, car il veut dire que si la Maçonnerie met la plus grande emphase sur l’enseignement de ces dogmes, il y en a d’autres cependant d’importance presque égale et, dans toute notre discussion sur ce sujet, nous n’allons pas les perdre de vue.

Par ce mot “Dogme”, nous désignons un enseignement si indéniablement vrai, si universellement accepté, que nous y croyons sans aucun doute et le considérons toujours comme admis. On peut trouver des exemples tout autour de nous: une bonne santé est préférable à la maladie; on peut se fier plus à un homme sincère qu’à un menteur; mieux vaut économiser l’argent que le gaspiller; un homme travailleur est plus utile qu’un oisif; un sage est plus apte à conseiller qu’un fou; etc. Ceux-ci ne sont que quelques-uns des innombrables exemples d’enseignement de vérité qu’un homme intelligent ne peut mettre en doute. Tout le monde les admet. Ce sont les “Dogmes”.

Lorsque nous étudions les principaux dogmes de notre Fraternité, nous sommes immédiatement frappés par ce fait: la Franc-Maçonnerie considère l’Amitié, la Moralité et l’Amour Fraternel être des vérités de ce genre. Elle les accepte pour vrai dans ce sens qu’aucun homme ne peut les discuter; ils sont évidents, axiomatiques et se prouvent par eux-mêmes. Je me demande si vous les avez toujours considérés ainsi? Ce n’est pas chose commune pour les hommes de considérer l’Amour Fraternel, par exemple, être une chose telle que, si elle est hautement désirable, elle ne peut être pratiquée et, par suite, n’est qu’une vague vision dont on peut rêver mais qu’on ne peut jamais posséder.

C’est un défi pour la Maçonnerie d’appeler de telles choses des dogmes car celà implique que, non seulement elles sont vraies, mais aussi naturellement et clairement vraies. À moins que vous n’assimiliez ces faits, à moins que vous ne découvriez par vous-mêmes que ces enseignements de la Franc-Maçonnerie sont des réalités, de bien évidentes réalités et non pas un idéal de visionnaire, vous ne serez jamais capable de comprendre l’enseignement Maçonnique. Car la Maçonnerie ne nous dit pas que l’Amitié, la Moralité et l’Amour Fraternel devraient être vrais - elle nous dit qu’ils sont vrais. Ce sont des réalités terribles dans la vie humaine et il est impossible de douter de l’existence de la terre sous nos pieds et du soleil sur nos têtes. La question n’est pas: “Devons-nous croire en eux ou non?”, mais: “Comment allons-nous les traiter?”

Réfléchissons un instant à ces dogmes en commençant par l’Amitié. Quelqu’un a dit que la Maçonnerie apprend comment faire des amis en enseignant comment devenir un ami. L’Homme, étant ce qu’il est, ne peut pas trouver le bonheur par lui-même et, par conséquent, recherche ce bonheur dans la compagnie des autres. Malheureusement, la bonne sorte de bonheur n’est pas toujours cherchée car ce qui est bonheur pour un individu peut être quelque chose d’entièrement différent pour un autre.

Bien que la Maçonnerie ne prétende pas avoir le monopole des hommes bons, c’est un fait que vous y venez de votre propre et libre volonté et qu’il est tout aussi vrai que d’amples investigations ont été faites parmi ceux qui vous connaissent bien quant à votre caractère et à votre vie. Par conséquent, le fait même que vous avez été accepté et êtes présent ici maintenant est une preuve que notre Loge croit que les amitiés de la F .'. M .'. vous attireront et que l’esprit amical que vous pouvez offrir lui sera acceptable. La sincérité, la loyauté, la sympathie, la tolérance, la confiance, l’intérêt, le dévouement, l’altruisme - le sacrifice même - sont quelques-uns des composants de la vraie amitié. La Franc-Maçonnerie enseigne toutes ces vertus et pointe sans cesse vers le fait que la vraie amitié, celle qui reste fidèle, ce genre d’amitié qui adouçit nos relations avec ceux qui nous entourent, est toujours mutuelle.

La Moralité. Les bonnes règles de morale sont celles acceptées comme standard de conduite par lequel toute action est mesurée afin de déterminer sa convenance à la pratique. La Moralité, par suite, est la pratique de ce standard, de ces règles. Par ces définitions, il est clair que la Moralité est l’emploi de ces règles de morale dans notre vie quotidienne. La Moralité n’est pas matière à compoction. L’homme qui agit toujours par les lois morales uniquement parce qu’il a peur d’agir autrement peut se leurrer lui-même mais pas les autres. Ainsi, tel homme devient un genre de double personnalité: l’une désirant agir proprement par principe, l’autre retenue de l’immoralité seulement par peur.

Il n’y a pas de Moralité Maçonnique, ce qui supposerait un code de conduite séparé et exclusif. La Maçonnerie n’offre aucun jeu de règles de morale spécifiques et aucune morale particulière ne naît en elle. La Maçonnerie enseigne la pratique de toutes les bonnes règles de morale, en laissant l’interprétation à la conscience de l’individu. Que la Maçonnerie reste profondément fidèle à la pratique de la Morale vous sera évident lorsque vous progresserez dans vos Degrés.

Qu’est-ce que l’Amour Fraternel? Manifestement, il signifie que nous plaçons dans un autre homme la plus haute estime possible comme ami, compagnon, associé, voisin ou collègue. Être avec lui, ne passer seulement que quelques heures avec lui, avoir le privilège de travailler à ses côtés, c’est tout ce que nous demandons. Nous ne demandons pas à avoir de cette relation un gain financier ou à accroître nos affaires, ou réussir dans quelque autre gain égoïste. Nos relations avec une telle personne sont leur justification et leur récompense. Nous savons tous que cet Amour Fraternel est ce bien suprême sans lequel la vie serait une chose laide, solitaire et malheureuse. Ceci n’est pas un espoir ou un rêve - mais c’est aussi réel que le jour et la nuit.

La Franc-Maçonnerie construit sur ce fait, l’admet, procure des opportunités pour obtenir cette camaraderie, nous encourage à la comprendre et à la pratiquer, et à en faire une loi de notre existence. C’est en fait, et dans sa vérité littérale, un de ses principaux Dogmes.

Si l’Amitié, la Moralité, et l’Amour Fraternel sont les principaux dogmes de la Maçonnerie, il y en a d’autres qui enseignent aussi une vérité si claire, si nécessaire, qu’aucun argument n’est utile pour les soutenir. Vous devez réfléchir aux leçons de la Corporation au fur et à mesure que vous avancez de Degré en Degré, en gardant toujours ceci à l’esprit. Il est possible que vous ne trouverez aucun d’eux nouveau ou excitant. La nouveauté cependant, si elle peut avoir son propre intérêt à certains moments, ne peut être comparée avec la valeur de savoir que les vérités sur lesquelles est fondée la Maçonnerie sont éternelles. Elles ne sont jamais nouvelles. Elles ne sont jamais vieilles.

Le temps ne peut les flêtrir, aucune coutume les vieillir. La fraîcheur de l’Immortalité est en elles parce qu’elles ne meurent jamais. En elles est une inspiration incessante, un inépuisable appel. Ce sont des dogmes de la Franc-Maçonnerie parce que partout et toujours ce sont des dogmes de la vie humaine.


RÉUNION N°1                                                             LECTURE N°4


LES QUALIFICATIONS






Cher Ami,

Puisque le Ballot décide une fois pour toutes que vous possédez les qualifications requises de tout récipiendaire, vous pouvez discuter ce besoin de vous donner d’autres explications sur ce sujet. En réalité, ces qualifications ne sont que partiellement nécessaires pour devenir Maçon. Dans un sens plus large et beaucoup plus important, elles déterminent aussi l’aptitude d’un homme à rester Maçon après qu’il soit devenu membre. Ce sont les qualifications d’un Maçon et non pas uniquement d’un homme qui désire devenir Maçon. Elles sont toujours en puissance, tout au moins la plupart d’entre elles, et nous ne les annulons pas avec le Ballot.

Ce mot “qualification” nous vient vient d’un terme latin signifiant “valeur”. Par conséquent, les qualifications d’un postulant définissent les valeurs et qualités qu’il possède, actives ou latentes, et qui lui garantissent une place dans la Société des Maçons.

Ces valeurs sont de deux sortes: internes et externes.


Les qualifications internes se divisent en deux branches principales: la première est que le récipiendaire doit venir de “sa propre et libre volonté”, c’est-à-dire, sans être sollicité, ni sous la poussée d’autres raisons ultérieures quelles qu’elles soient. Le corollaire de ceci - et ici nous observons combien ces qualifications restent en puissance - est qu’un Maçon ne doit solliciter un homme pour qu’il joigne notre Ordre. L’autre qualification interne est qu’un “récipiendaire doit venir pur de tout motif mercenaire”. Le sens de ces mots est évident: il ne doit pas s’attendre à trouver un gain professionnel ou financier, ni tout autre bénéfice matériel dans notre Ordre et, réciproquement, aucun Frère déjà membre n’a le droit de demander telle faveur au Candidat. Ces deux qualifications sont dites internes parce qu’elles traitent de motifs, et seul un homme peut connaître ses propres motifs.


Les qualifications externes, pour en faciliter l’étude, se divisent en quatre points:

a) Le Physique: un récipiendaire doit être un homme dans toute l’acceptation du terme, et non pas une femme, un enfant ou un eunuque. Ceci est un ancien Landmark. Il doit avoir atteint l’âge légal, chez nous 21 ans, parce que personne ne peut contracter toutes les Obligations Maçonniques s’il n’a pas atteint l’âge de raison et peut être légalement tenu responsable de ses actes. Ceci exclue un jeune homme “mineur”, et aussi un vieillard en enfance car, dans ce cas, cet état signifie la perte ou l’amoindrissement des facultés grâce auxquelles un homme peut reconnaître ses responsabilités et s’en acquitter.

b) Le Mental: les qualifications mentales ne sont pas expressément arrêtées, bien que quelques Loges exigent qu’un candidat sache lire et écrire l’anglais. Mais il leur est fait allusion et, telles quelles, elles existent tout autant que si elles étaient absolument définies. On enseigne beaucoup à un Maçon; on lui demande aussi beaucoup. Il lui est impossible de comprendre ces enseignements et de satisfaire ces demandes s’il ne possède pas des capacités au moins égales à la moyenne.

c) Les Qualifications Civiles: ces qualifications traitent de la vie d’un homme en temps que citoyen, voisin, et membre d’une communauté. Elles requièrent qu’il soit homme libre. Celà ne veut pas seulement dire qu’il ne soit pas esclave, ou enchaîné de quelque manière que ce soit, ni dépouillé de ses droits civiques, mais aussi qu’il soit libre, son propre maître d’accomplir ses devoirs de Maçon sans interférences extérieures. Il faut aussi qu’il soit homme de bonne réputation, tenu en estime par ceux qui le connaissent bien. Plus important encore qu’il soit bon citoyen, qu’il obéisse à la loi, comme le stipulent les Anciennes Charges: “Qu’il soit déférent avec les Magistrats Civils”, et qu’il se garde de participer à toute rebellion ou émeute susceptible de troubler l’ordre public.

d) Les Qualifications Morales et Religieuses: un Ancien Landmark exige qu’un Maçon soit un homme bon et sincère, un homme d’honneur et de probité qui se gouverne par le Compas, se juge par l’Équerre, et se teste par le Fil à Plomb. Les exigences morales de la Fraternité sont si impérieuses que penser d’un Maçon qu’il ne doit pas se vouer à l’intégrité et à la rectitude est penser en termes contraires.

Pour la Religion, on demande à un Candidat de croire en Dieu et en l’Immortalité, et qu’il emploie la Bible comme règle de conduite et de limite dans sa vie et pour sa Foi. On lui demande en même temps de pratiquer la Tolérance. Il ne sera pas interrogé sur la forme théologique de sa Foi et il ne devra, à son tour, interroger les autres.

D’autres qualifications entrent en jeu. Par exemple, celle concernant le paiement des cotisations ou autres taxes dont il peut être imposé, ainsi que celles concernant la résidence et le domicile. Mais ce sont les qualifications décrites plus haut qui définissent vraiment les qualités nécessaires à tout candidat et à tout membre.

Pour conclure, vous devez observer un point de la plus haute importance. Cette liste de qualifications nous donne un portrait du Maçon tracé par la Fraternité elle-même, et ce portrait est officiel. Il est impossible d’exagérer combien il est nécessaire que vous assimiliez bien ce fait et que vous l’absorbiez entièrement dans vos efforts pour arriver à une vraie compréhension de la Franc-Maçonnerie.

Un Maçon doit être un homme en possession de qualités physiques qui lui permettront de satisfaire la demande des travaux; de qualités mentales; apte à supporter ses responsabilités; faire preuve de discrétion pendant des années; un bon citoyen; un homme à la Foi religieuse bien fondée; son propre maître, libre de tout contrôle extérieur; qui se consacre aux prétentions de la Fraternité; accepté comme membre par l’Ordre.


Qui peut être Maçon?

- Tout homme qui remplit les conditions énumérées ci-dessus.


Qu’est-ce que la Franc-Maçonnerie?

- Une Association de tels hommes, dévoués à une telle humanité.


Quels sont les buts, les enseignements et l’idéal de la Franc-Maçonnerie?

- Toutes telles réalités, telles vérités, tels buts, tel idéal qui décrivent, interprètent,
  soutiennent, satisfont, et engendrent une telle humanité.


Quel est le dessein de la Franc-Maçonnerie?

- De trouver de tels hommes, de développer de tels hommes, de les unir en une Fraternité
  consacrée à la vie de tels hommes.


Dès maintenant, vous voyez avec une nette clarté dénuée de tout malentendu ou possibilité de malentendu, que ces qualifications sont un support de la Corporation, exprimant ses standards, décrivant qui en réalité peut être Maçon, et déployant le but de toute entreprise Maçonnique. Il n’est pas suffisant qu’un homme possède toutes ces qualifications dans le seul dessein de remplir une formule d’application. Elles sont requises de nous à tout moment, pour aussi longtemps que nous appartiendrons à l’Ordre de la Franc-Maçonnerie.


RÉUNION N°1                                                            LECTURE N°5


L’ATTITUDE DE LA FRANC-MAÇONNERIE

ENVERS LA RELIGION ET LA POLITIQUE




Cher Ami,

L’un des plus importants de nos “Landmarks” est celui qui nous interdit de participer en temps que Maçon à tout sectarisme politique ou religieux que ce soit. Nous ne pouvons pas interroger un Candidat sur ses croyances religieuses ni sur ses idées politiques. Nous ne pouvons pas discuter de tels sujets dans nos réunions. Nous ne pouvons pas, au nom de l’Ordre, prendre part à des actions publiques en ce qui les concerne. Un Candidat doit s’engager à croire en Dieu et en l’Immortalité, et il doit révérer la Bible comme guide et limite dans sa vie. L’interprétation doctrinale qu’il place dans ses croyances doit cependant lui être entièrement laissée. Il doit aussi s’engager à être un bon citoyen, mais le choix du parti politique avec lequel il travaillera pour la réalisation de son idéal de citoyen lui est aussi entièrement laissé.

L’attitude de l’Ordre envers de tels sectarismes n’est pas purement négative. Elle va beaucoup plus loin que de dire simplement: “N’y touchez pas!”. Cette attitude est en fait bien positive car elle interdit, d’une manière définitive, toute controverse sectaire sous quelle forme que ce soit. De telles controverses sont non-maçonniques - autrement dit ce sont de nettes violations de la Loi Maçonnique écrite et, de ce fait, l’objet de sévères sanctions.

Il n’est pas difficile de comprendre la raison de ce Landmark. La Maçonnerie existe par et pour l’Amour de la Fraternité, lui est dédiée et s’y consacre. Ce mot “Fraternité” veut dire que beaucoup d’entre nous, hommes de toutes extractions avec des caractères raciaux variés, des opinions politiques et religieuses différentes, sont amenés à s’unir et à demeurer unis en une relation amicale, harmonieuse et bienveillante. Pour maintenir cette relation, il est nécessaire que toute passion et tout préjugé qui puissent nous diviser et produire des schismes, des querelles intestines ou des côteries d’opposition, soient laissés au-dehors. Il est notoire que rien n’est mieux apte à diviser ou fâcher les hommes que le sectarisme politique ou religieux. Le sectarisme est donc interdit parce que le bien de l’Ordre l’exige.

La Franc-Maçonnerie interdit le sectarisme à ses membres. Mais peut-être vous demandez-vous quelle est son attitude envers le sectarisme du monde extérieur qui conduit les hommes à lui faire la guerre? La question est très pertinente car la Franc-Maçonnerie a été attaquée presque tout au long de son histoire et dans tous les pays. Ici, en Amérique, il y a plus de cent ans, une coalition de certaines églises et d’un parti politique national entreprit de liquider complètement la Maçonnerie et d’en effacer toute forme d’existence, et des gouvernements l’ont interdit par édits, lois ou décrets. Il est probable que notre Société devra toujours faire face à de telles attaques, comme d’ailleurs toute autre organisation.

Notre attitude envers ces attaques est de les ignorer. Notre position est que si un homme (ou un groupe d’hommes) n’est pas d’accord avec nous, c’est son affaire et celà ne nous concerne pas. Nous ne faisons rien pour inviter ou garantir de telles attaques, et nous n’en faisons pas notre affaire. Notre Foi en la Justice et la Vérité de la Maç\ est si bien fondée que nous sommes sûrs qu’elle n’a besoin de rien faire, sinon de continuer à être ce qu’elle a toujours été pour annihiler tôt ou tard toute charge que pourraient lui faire ses ennemis.

Ceci résume ce que nous pourrions appeler l’attitude négative de la Franc-Maçonnerie envers le sectarisme politique et religieux. Mais elle prend aussi une attitude bien positive, et c’est sur ce point que nous allons maintenant concentrer notre attention.

Cette attitude, dans son sens le plus large, prend la forme du grand Idéal Maçonnique de Tolérance. La Tolérance a toujours été un des principaux préceptes de notre Ordre.

Que voulons-nous dire par Tolérance? Nous voulons dire qu’une croyance est aussi vraie qu’une autre, qu’elle a autant de valeur qu’une autre. Nous ne préconisons pas une indifférence totale envers toutes les croyances, et nous ne soutenons pas non plus que toutes les différences d’opinion devraient être fondues dans le chaudron évasif du compromis. Comme partisans de la Tolérance, nous adoptons la position contraire: nous pensons qu’une croyance est plus vraie qu’une autre, qu’une opinion est mieux fondée qu’une autre, et nous voulons que la Vérité prévale. Mais nous savons que la Vérité ne peut se manifester que si chaque homme est libre de rechercher les faits par lui-même, penser par lui-même, parler par lui-même, faire face aux réalités de la vie par lui-même; que chaque esprit humain ait sa chance et qu’il soit libre d’observer le monde à sa guise. Ceci est le moyen par lequel la Vérité sur tout sujet sera trouvée.

La Tolérance est donc une chose positive et constructive; elle encourage chaque homme à réfléchir par lui-même parce que les hommes n’apprendront par aucune autre façon à penser les mêmes chose. Dans toutes nos assemblées, nous essayons de nous traiter les uns les autres avec cet esprit de loyauté. Nous pouvons être en désaccord, mais nous essayons de ne pas être désagréables.

Mais sur ces sujets, la Maçonnerie prend une attitude plus définie. D’abord, en ce qui concerne la Religion. La Maçonnerie est dédiée à la Fraternité et elle s’y consacre. Mais cette Fraternité repose sur une base religieuse. Tout Maçon doit croire en Dieu et en l’Immortalité de l’Âme. La Bible doit être ouverte sur l’Autel. Un candidat doit contracter ses Obligations à genoux. Avant de se lancer dans toute entreprise importante, un Maçon doit implorer l’assistance du Grand Architecte de l’Univers. Celà est religieux, mais ce n’est pas une religion. C’est de la Foi - sous forme de vénération - mais ce n’est pas une forme de vénération enchaînée à un autel particulier. Pour employer les grands mots du Livre des Constitutions: “C’est cette religion en laquelle tous les hommes sont d’accord”. C’est la base qui soutient toute religion, toute église (et ce terme doit être compris ici dans son sens le plus large sans détermination d’obédience religieuse), toutes les croyances, ou bien même toute secte. Une fois les Maçons réunis sur cette base, ils peuvent ensuite bâtir pour eux-mêmes cette église ou telle autre. L’Ordre n’interférera pas dans leurs décisions, mais il insiste que, quelle que soit leur opinion personnelle, elle demeure sur cette base.

Quant à elle, la Politique implique les discussions et les décisions sur les affaires publiques. Un gouvernement doit-il maintenir des armées importantes ou minimes? Doit-il imposer des tarifs douaniers sur les produits d’importation? Doit-il être un gouvernement, fort ou faible? Comment créera-t-il les impôts et les collectera-t-il? Doit-il accorder la liberté de pensée et de parole, ou non? Garantira-t-il la liberté de religion, ou imposera-t-il une église nationale obligeant tous les citoyens à y appartenir?

Chacune de ces questions est une question d’intérêt national, donc de politique. Par conséquent, les questions politiques sont de la plus grande importance pour une nation. Tout citoyen, s’il est bon citoyen, s’efforcera de prendre sur ces questions la meilleure décision et fera ce que son devoir exige pour que les décisions prises soient réalisées.

Ceci est être bon citoyen, et la Maçonnerie demande à chaque membre d’être bon citoyen. Tout comme nous avons vu que la religion de la Maçonnerie est cette base commune qui supporte tous les groupes religieux, cette idée de bon citoyen est la base commune de tous les partis politiques. Un Maçon peut adhérer à tel ou tel parti. Il peut avoir telle opinion sur les tarifs douaniers ou telle autre; il peut peser pour une grande armée plutôt que pour une petite, personne ne l’empêchera de penser et d’agir ainsi. Mais quelque soit son parti ou son opinion, il doit se conduire en bon citoyen - obéissant à la loi, fidèle au pays, loyal envers les pouvoirs civils, aussi prompt à faire ses devoirs civils que ses devoirs privés.

Pour résumer: en tant que Maçon, vous n’introduirez jamais dans la Corporation une question de controverse sectaire; vous ne paierez aucune attention à celles du dehors qui peuvent attaquer notre Ordre; vous adhérerez à cette religion en laquelle tous les hommes sont d’accord et vous répondrez avec loyauté aux réquisitions nécessaires pour être un bon citoyen.



CE QU’EST LA FRANC-MAÇONNERIE:


- une alliance d’hommes libres,

- un enseignement de conduite morale,

- une voie de formation à la vie,

- une fraternité,

- une éducation à l’amour du prochain et à la tolérance,

- le chemin d’une certaine philosophie de l’existence,

- un apprentissage moral par le biais de la symbolique,

- elle se sert de rituels et de cérémonies pour l’édification de ses membres,

- elle fait profession de foi en une puissance supérieure.





CE QUE LA FRANC-MAÇONNERIE N’EST PAS:


- elle ne fait pas de prosélytisme; ses membres sont cooptés,

- une association de beaux esprits,

- ni une religion, ni une secte, ni un ordre religieux,

- une institution philanthropique, encore qu’elle enseigne à ses membres la pratique de la charité,

- une société axée sur la réussite matérielle,

- elle ne contraint personne à partager des convictions quelconques - religieuses ou profanes,

- un tremplin pour accéder à des avantages matériels ou politiques,

- un forum où l’on discute religion ou politique,

- une société secrète: elle ne fait mystère ni de son existence ni de ses buts.



Q & As

ANSWERS TO QUESTIONS ABOUT THE MASONIC FRATERNITY


A Message from The Grand Lodge of Free & Accepted Masons of The State of New York



Freemasonry, or Masonry, is the oldest and largest fraternal organization in the world, a universal society of friends who seek to become better men through their association with one another and their families. It is a 600-year-old fraternity with a 3,000-year tradition, the prototype of most modern fraternal societies and service organizations.

In a society whose moral values are being severely tested, Masonry brings men together for fellowship and the promotion of integrity and good citizenship.

Masonry requires a belief in God and urges its members to be faithful to their own religious beliefs, but it is not a religion.

It encourages its members and their families to be good citizens and to choose their own best means of political expression, but it is not a political organization.

Its charitable activities and good works are for the benefit of all humankind, but it is not a benefit society or welfare institution.





WILL I BE ASKED TO JOIN?

No, not directly. And you should not wait to be asked! Some men who would like to become Masons never do because they are unaware that a Mason is not permitted directly to solicit new members. Regrettably, it is not uncommon to hear a man say that he waited in vain to be invited to the fraternity.

If you are interested in membership, or desire more information, feel free to approach a Mason and satisfy yourself concerning what Freemasonry is all about. Or possibly one of your Masonic friends may introduce the subject in conversation with you. But he won’t actually ask you to join because Freemasons believe that a man should seek membership only of his own free will and accord, not because he was solicited.


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WHAT ARE THE REQUIREMENTS FOR MEMBERSHIP?

Membership in a Masonic Lodge is open to men 21 years of age or older, without regard to race, color or religion. Those accepted for membership must be of good character and reputation, and believe in a Supreme Being and the immortality of the soul.

A candidate for membership is first recommended by a member of the Lodge he wishes to join. His application or “petition” is read at a meeting and referred to a committee usually composed of three members, who interview the applicant, normally in his home, so that the applicant’s wife and family may become familiar with the organization and its activities. After the committee reports back to the Lodge, the applicant is voted on by a secret ballot of the Lodge members and, if accepted, begins the process of becoming a Lodge member.





WHAT HAPPENS AT THE INITIATION?

There are three basic degrees of Masonry - Entered Apprentice (First Degree), Fellowcraft (Second Degree) and Master Mason (Third Degree) - which are conferred at three separate meetings over a period of several weeks or months. The solemn process is an enlightening and interesting experience for the candidate with no embarrassing moments. Between meetings, he is given further instruction concerning the meaning of the ritualistic ceremony in which he has participated. He will also be asked to memorize a few key passages of the ritual.

The Masonic ritual dramatizes its philosophy of the importance of a moral life. It uses the tools of ancient stonemasons as symbols to teach these ideals. A Mason promises to build his life and character with the same care and precision that stonemasons used to construct the great cathedrals centuries ago.




WHERE DID FREEMASONRY START?

Because Freemasonry is many centuries old, scholars do not agree about precisely when and where it began. The most commonly accepted theory is that the origins of Freemasonry reach back to medieval times when the great cathedrals of Europe were built. The stone masons who created these awe-inspiring Gothic structures formed craft guilds to protect the secrets of their trade to help one another, and to pass on their knowledge to worthy apprentices.

In 17th century England, these guilds began accepting honorary members, men of learning and position. These new members were not working stonemasons or even associated with the building trades. As “Accepted Masons”, they eventually grew into a separate organization called Free And Accepted Masons, or Freemasonry.



WHAT DO FREEMASONS DO?

Masons are dedicated to becoming better men. Like many people, Freemasons try to live in accordance with high moral principles as good citizens. They do not claim to have a monopoly of these ideals, but they do join together in Lodges to help each other intensify their devotion to these enduring values.

Freemasonry teaches and practices the principles and ideals of kindness, honesty, decency, courtesy, fairness, understanding and concern. It upholds the belief that we are all a part of a Brotherhood of Man under the Fatherhood of God.

Masons practice patriotism and shape their lives in accordance with the best practices of civilized society. They do this in Lodges for men, but there are many family activities as well.



IS FREEMASONRY A SECRET SOCIETY?

No. This is a mistaken notion although it has been widely believed from the beginning. The membership, meeting places and activities of the Masonic Fraternity are actually well known to anyone who is interested.

Many books have been written about Freemasonry, and you can probably find several in your local public library. Even the constitutions, rules and regulations of the Fraternity have been published.

It is true that Masons have private modes of recognition and ceremonies for some meetings, but the Fraternity is not otherwise secret. Masonic Halls and Temples are often made available for community activities. Many members wear distinctive Masonic rings or lapel pins to show their pride in being a part of this ancient and honorable Fraternity.

Men of every walk of life belong to Masonic Lodges. They may be highly visible as Shrine Masons (“Shriners”) in costume, or as Lodge members wearing Masonic aprons in civic processions or Masonic funerals, or at special Masonic ceremonies such as the laying of cornerstones. For example, George Washington officiated at the Masonic cornerstone-laying of the U.S. Capitol in 1793.

The recognized Masonic Fraternity in the United States includes  2 million members in 10.000 Lodges. There are about 3 million Masons and more than 100 Grand Lodges worldwide. New York has 70.000 members in over 600 Lodges which belong to the Grand Lodge of Free And Accepted Masons of the State of New York.

George Washington and 13 other Presidents of the United States, as well as 18 Vice Presidents and 35 Justices of the Supreme Court of the United States, have been Masons. Washington took his first Presidential oath of office on a Bible borrowed from a Masonic Lodge in New York City, and the oath was administered by Chancellor Robert R Livingston, another Mason and, at the time, Grand Master.

Here is a sampling of famous Masons in various walks of life, then and now:

“Buzz” Aldrin
Henry Ford
Rudyard Kipling
Paul Revere
Gene Autry
Benjamin Franklin
Lafayette
Will Rodgers
Beethoven
Garibaldi
Mozart
David Sarnoff
Irving Berlin
John Glenn
Douglas MacArthur
Red Skelton
Simon Bolivar
John Hancock
Norman Vincent Peale
Thomas J. Watson
Omar Bradley
John Paul Jones
John J. Pershing
John Wayne




WHAT HAPPENS AT LODGE MEETINGS?

A Masonic Lodge usually meets one or two evenings each month to conduct its business, vote on petitions for membership, and do the work of conferring the three degrees. If no degree work is being performed, the meeting may include a program of interest, sometimes open to the ladies, and refreshments. Good fellowship is an important part of Freemasonry, and life-long friendships are often by-products of Lodge membership.




ARE RELIGION AND POLITICS A PART OF FREEMASONRY?

Freemasonry welcomes men from every religious denomination or creed, requiring only that they affirm their belief in a Supreme Being, and that they are of high moral character and are good citizens. Masonic Lodges are non-denominational and non-political. Partisan and sectarian discussions are not permitted in Lodges.

Masonry is not a substitute for church or religion. The Fraternity urges its members to practice their own particular religious beliefs in their daily lives.
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HOW DO MASONS HELP OTHER PEOPLE?

A basic teaching of Freemasonry is charity. The tradition of its members helping one another and humankind in general is practiced extensively.

In The United States alone, Freemasons provides over $1 million a day, year after year, for charitable causes. These dollars go to support scholarships, medical research, hospitals for crippled children, facilities for those who have speech disorders or mental illness. Masonic groups also help people with serious eye problems and with respiratory difficulties. They provide retirement homes for members, their wives and widows.

Masonic Volunteers are active in Veterans Hospitals, sponsor summer camps for children, work with the handicapped, and perform many public service activities in their communities.

In New York, Freemasons created and support the world-renowned Masonic Medical Research Laboratory at Utica where basic research is conducted by professionals in the areas of heart disease, problems of the aging, cancer, hypertension and blood substitutes.

When the ideas of liberty, equality and fraternity were novel, Masonry helped promote them. The Grand Lodge of New York, for example, was in the forefront 150 years ago supporting the movement to establish free public schools in New York, an idea which soon spread to the other states.




BEYOND LODGE MEMBERSHIPS

Lodge members may join Masonically-related organizations outside of the Lodge. These groups include the York Rite (Royal Arch Masons, Cryptic Masons, Knights Templar), Scottish Rite (4th to 32nd degrees, and the specially-conferred 33rd degree), square clubs, and the Shrine Masons, Grotto and others.

There are related organizations for women, the most widely known being the Order Of The Eastern Star, and the Order Of The Amaranth. Similarly, for young men there is the Order Of DeMolay, and for young women in New York, the Constellation of Junior Stars, the Organization Of Triangles, and the Order Of The Rainbow.

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FREEMASONRY IN THE PUBLIC EYE: CRITICISM AND RESPONSE




POSSIBLE CAUSES PROMPTING CRITICISM:

Misunderstanding, misinformation, completely uninformed, jealousy, desire for attention, a threat or competition.




THE USUAL CRITICISMS:

Freemasonry is a secret society

Freemasonry is a religion

Freemasonry preaches salvation by works

Masonic Ritual is a form of worship

Freemasonry is incompatible with Christianity

Freemasonry attempts to unify different religions

Freemasonry practices exclusivity




FACTS ABOUT FREEMASONRY TO ANSWER CRITICISMS:

Freemasonry is not now and never has been a secret society. The only “secrets” in Freemasonry are the traditional modes of recognition: the signs, the grips, and words.


Freemasonry expects certain standards of moral behavior from its members. Provided that a Candidate has a belief in a Supreme Being, is freeborn, of lawful age, & well recommended then there is no bar to his entry to Freemasonry. There are certainly no bars with regards to race, religion, politics, color, social or financial standing.

There are no elements of worship in Masonic ritual. The saying of prayers is another example of old traditions being carried on in Freemasonry. Prayers in Masonic context are not acts of worship but the simple asking for a blessing at the beginning of work and returning thanks at its successful conclusion.

There is no such concept as a separate Masonic God, nor is there a composite Masonic God.

Freemasonry makes no attempt to influence an individual’s relationship with God, only his relationship with others. The use of such references as Great Architect is simply to enable members of different faiths to pray together in Lodge and to refer to God without the differences of their religion obtruding.


Freemasonry does not offer its members salvation; it expects them to find salvation within the teachings of their particular religion.

Freemasonry is most certainly not an insidious enemy of Christianity, nor does it diminish a Christian’s faith. Freemasonry does, however, teach tolerance.



WHEN IS A MAN A MASON?




When he can look out over the river, the hills and the far horizon with a profound sense of his own littleness in the vast scheme of things, and yet have faith, hope and courage - which is the root of every virtue.


When he knows that down in his heart every man is as noble, as vile, as divine, as diabolic, and as lonely as himself, and seeks to know, and to love, his fellow man.

When he knows how to sympathize with men, even in their sins - knowing that each man fights a hard fight against many odds - and still believes in them when they do not believe in themselves.

When he has learned to make friends and to keep them, and above all how to keep friends with himself.

When he loves flowers, can hunt the birds without a gun, and feels the thrill of an old forgotten joy when he hears the laugh of a little child.

When he can be happy and high-minded amid the meaner drudgeries of life.

When star-crowned trees, and the glint of sunlight on flowing waters, subdue him like the thought of one much loved and long dead.

When no voice of distress reaches his ears in vain, and no hand seeks his hand without response.

When he feels a social iniquity as a personal sin, and a human calamity as a private bereavement - sharing the guilt and sorrows of his fellows.

When he finds good in every faith that helps any man to lay hold of divine things and to see majestic meanings in life, whatever the name of that faith may be.

When he can look into a wayside puddle and see something beyond mud, and into the face of the most forlorn fellow-mortal and see something beyond sin.

When he knows how to pray, how to love, how to hope, how to meet defeat and not be defeated.

When he has learned how to give himself, to forgive others, and to live with thanksgiving.

When he has kept faith with himself, with his fellow-man, with his God, in his hand a sword for evil, in his heart a bit of a song - glad to live, but not afraid to die!




Such a man has found the only real secret of Masonry, and the one which it is trying to give to all the world.




from “The Builders”
  by Joseph Fort Newton


FREEMASONRY AND RELIGION




BASIC PRINCIPLES

Freemasonry is not a religion, nor is it a substitute for religion. It requires of its members belief in God as part of the obligation of every responsible adult, but advocates no sectarian faith or practice. Masonic ceremonies include prayers, both traditional and extempore, to reaffirm each individual’s dependence on God and to seek divine guidance. Freemasonry is open to men of any faith, but religion may not be discussed at Masonic meetings.




THE SUPREME BEING

Masons believe that there is one God and that people employ many different ways to seek and to express what they know of God. Masonry primarily uses the appellation “Grand Architect of the Universe” and other non-sectarian titles to address Deity. In this way, persons of different faiths may join together in prayer, concentrating on God rather than differences among themselves. Masonry believes in religious freedom and that the relationship between the individual and God is personal, private and sacred.




VOLUME OF THE SACRED LAW

An open volume of the Sacred Law, “the rule and guide of life”, is an essential part of every Masonic meeting. The Volume of the Sacred Law to a Christian is the Bible, to Freemasons of other faiths it is the book held holy by them.




THE OATH OF FREEMASONRY

The obligations taken by Freemasons are sworn on the Volume of the Sacred Law. They are undertakings to follow the principles of Freemasonry and to keep confidential a Freemason’s means of recognition. The much discussed “penalties”, judicial remnants from an earlier era, are symbolic, not literal. They refer only to the pain any honest man should feel at the thought of violating his word.




FREEMASONRY COMPARED WITH RELIGION

Freemasonry lacks the basic elements of religion:

a)    it has no dogma or theology, no wish or means to enforce religious orthodoxy,

b)    it offers no sacraments,

c)    it does not claim to lead to salvation by works, by secret knowledge, or by any other means. The secrets
      of Freemasonry are concerned with modes of recognition, not with the means of salvation.




FREEMASONRY SUPPORTS RELIGION

Freemasonry if far from indifferent toward religion. Without interfering in religious practice, it expects each member to follow his own faith and to place his Duty to God above all other duties. Its moral teachings are acceptable to all religions.





Prepared by the Masonic Information Center
December 1993